En 10 jours d’absence nous avons été marqués par beaucoup de lieux: le palace Gramercy Park Hotel à New York et ses œuvres de Schnabel dans le hall, The Standard Hotel toujours à New York et sa façade de chambres pour exhibitionnistes.
Mais nous n’avons jamais vu un endroit tel que
Bob Bob Ricard.
Jamais le souci du détail n’a été porté si loin.
Tout d’abord ce qui apparait comme un croisement du dinner américain et de l’Orient Express ( ce qui est déjà fabuleux) disparait très vite lorsqu’on se rend compte que tout est fait de marbre noir, miroirs art déco, fer forgé doré, marbre bleu sur les tables.
Ensuite, l’intimité y est respectée à l’extrême : tout est compartimenté.On peut même tirer un rideau pour ne pas voir les cheveux de la personne qui est derrière vous.
Sur le coté un bouton « Press Here For Champagne » qui , si vous le pressez, allume le numéro de votre table au bar et fait intervenir immédiatement un serveur avec une coupe.
Enfin arrive le responsable du lieu qui termine la visite avec un enthousiasme et une classe rares : explications des matériaux, deux ans de travaux, un papier peint fait à la main au Japon renouvelé tous les trimestres, les œuvres d’art d’amis ou clients.
L’éclairage tout comme la musique sont parfaitement discrets.
Le sous-sol qui n’est autre qu’un bar à Cocktail rouge, bois et or, dans lequel, chose rare à Londres, on ne reste pas debout et on ne commande pas au comptoir.
Ce qui est proposé à la carte est très anglais (Mash potatoes lamb pie au gravy délicieux, Jelly de rhubarbe peu sucrée) et parfaitement réalisé.
Il est très probable que l’endroit devienne vite réservé aux membres.
En attendant il vient de gagner les prix du meilleur design par Wallpaper et Time Out Magazine.
Ce qui nous rassure.
The Ivy (le plus grand restaurant de Londres) a vraiment beaucoup de souci à se faire.
