samedi 12 décembre 2009
Buvez Madison et Mademoiselle Gainsbourg
Le ratage de l'album de Charlotte Gainsbourg n'est pas uniquement musical.
Il soulève un problème bien plus grand dans la musique et par extension l'art en général.
Nous n'aimons pas sa musique,ni sa minauderie,ni même ses cheveux cra-cra, et jusque là ça ne regarde que nous.
Mais Mademoiselle bien consciente de son peu de talent, s'acoquine de qui il faut. Il était donc à prévoir que Beck passerait après AIR.
AIR comme Beck font partie de ce qui caractérise le plus le CONSENSUS en musique: ces musiciens qui a un certain moment de leur carrière (après les grands succès donc) se sont réfugiés dans ce qui les feraient durer: le manque de dérision et l'image.
Pourtant nous avons vraiment aimé le Beck de Midnite Vulture, Air de Sexy Boy et adoré Lemon Incest ou Elastique.
Encensés par la "bonne" presse, celle qui fait d'un musicien un "Artiste" (nous ne citerons personne hum hum), ils n'ont trouvé d'autre choix que de s'enfoncer dans un sérieux, et oui, car n'oublions pas qu'un Artiste c'est sérieux.
Nous pouvons en citer d'autres : Björk, Radiohead, Jean Louis Murat, et ça ne saurait tarder pour Jarvis Cocker.
C'est un peu regrettable Mademoiselle Gainsbourg, car c'est ce contre quoi votre père s'est battu tout au long de sa vie, quitte à en devenir odieux, mais lui au moins était drôle.
Nous préférions presque vos publicités pour Gerard Darel, ça vous rendait presque vivante d'avoir besoin d'argent.
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9 commentaires:
Non.
Serge Gainsbourg, tout comme Debussy ou Patty Smith (ou Buvez Madison ?), fait aussi consensus. Ce n'est pas grave de faire consensus.
Charlotte Gainsbourg est allé chercher Air au moment où on les accusait de ne faire que de la musique d'ascenseur.
D'ailleurs son dernier album est assez bon.
Et "se réfugier dans son image", qu'est ce que ça veut dire ?
Jean Louis Murat?
Je suis étonné... Il a toujours fait de la musique "sérieuse"...Même si son dernier album se voulait "grand public", il se fout de Télérama, Inrocks et Libé... chez qui il dirait désormais qu'il "est tricard". En tout cas, il ne cherche pas le consensus, juste faire ce qui lui plait... http://surjeanlouismurat.over-blog.com/
Je conçois parfaitement que vous ayez votre avis personnel, mais je reparque aussi que vous trouvez un certain plaisir a ne pas aimer ce que beacoup de gens ( gaga, gainsbourg...)
C'est bien de se differencier mais , a force de trop critiquer vous passez pour des blazés pédants,
Et ceci est bien evidemment mon humble avis.
Amicalement,
Charles
Bien evidemment il est votre droit d'avoir des gouts qui vous sont personnels, mais étaller tout ceci sur une page, qui sont des critiques plus ou moins constructives, ceci n'a pas grand impact, mise a part le fait d'etre quelqu'un de pédants, (je rejoints l'idée de charles..).
Et pour sauver la face de lady gaga, la comparer a madonna est tout simplement ridicule, et dire que madonna au moins chantait faux vous discrédite, car oui, notre gaga que nous n'aimons pas forcément tous, a un talent musical que nous pouvons reconnaitre.
Bonne chance messieurs!
Merci de faire ce que vous faites le mieux, à savoir des photos de jeunes hommes de bonne famille sous l'emprise des cocktails du curio parlor, et non de la critique musicale. Votre avis n'est ni constructif, ni intéressant.
voici un post qui me réjouit ! Buvez Madison et la subversion, oh oui !
Assimiler le sérieux de la démarche à l'échec d'une musique, ça n'a vraiment aucun sens ni intérêt.
D'autant que le disque est plutôt varié, sûrement pas parfait, mais propose tout de même des choses intéressantes.
Mais qui sont les Buvez Madison ?
Sur le fond, je suis tout à fait d'accord. Je n'irais pas qualifier l'album de tel, mais plutôt le clip et son plagiat flagrant.
Un artiste se doit-il d'être exempt de consensualisme ? Je le pense, mais est-ce péremptoire ?
Ne pas aimer Lady Gaga( Caca ) est une chose compte tenu de l'illustration derechef flagrante d'une perte de valeur de la société post-moderne, post-monotheisme. Pour C. Gainsbourg, je n'irai pas jusque là.
Mais soit dit en passant, un artiste peut être sérieux. Le caractère sérieux qui peut sembler relever d'une frigidité intellectuelle prima facie ne peut pas relever d'un argumentaire solide. L'Art en tant que pensée politique lato sensu s'inscrit dans une démarche introspective et une démarche anthropométrique, mais aussi une recherche voire une critique anthropologique. Un artiste peut osciller entre une approche dadaïste ( " Dada ceci, Dada cela, de toute façon c'est du caca " )alors assez orientée vers l'auto-dérision et une approche plus péremptoire et rigide voire austère.
L'exploitation d'un succès, d'une forme d'art populaire, etc. répond aussi à des impératifs de marché qui viennent souvent biaiser la démarche de l'artiste voire l'occulter complètement. Faut-il rejeter la faute sur l'artiste qui suit les directives de son employeur ou alors sur le Label lui-même, ou enfin sur la société javellisée ? Quant à moi, je suis intimement convaincu qu'il faille entendre, ontologiquement, dans la notion d'artiste un côté libertaire preuve de l'efficience de sa pensée et donc qu'un artiste ne doit pas se laisser enfermer dans un carcan tant idéologique qu'économique.
Vive les Buvez !
A.K.
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