Buvez Madison et Alizée.

Il n'y a bien qu'Alizée et l'engouement autour de son nouvel album "Une enfant du siècle" qui puissent nous faire traverser la Seine jusqu'au Point Ephémère à l'occasion de son showcase.

Même s'il est en partie conquis, le public présent se questionne forcément sur cette fameuse nouvelle image, et sur ce qu'elle peut rendre lors d'un concert. N'est-ce pas trop trafiqué, surproduit?

Nous avons toujours aimé Alizée. Tout simplement parce qu'elle est une artiste Pop, au même titre que pouvaient l'être France Gall ou Sylvie Vartan dans les années 60.
Le changement d'image ne nous importe que très peu.
La production musicale par contre oui.
Et nous avons toujours peur du rendu live de ce type de musique qui se révèle souvent décevant (Goldfrapp, La Roux, Little Boots pour ne citer qu'elles, se ramassent en concert...)
Le résultat ici est bluffant. Presque mieux que sur l'album.
De lourdes basses très assumées, un soutien de voix léger, et des sons travaillés dans l'espace.

Quant à la jeune fille dans tout ça, si l'on considère le fait qu'elle se retrouvait ce soir là face à une presse qui l'attend forcément au tournant, elle s'en sort plutôt bien.
Alizée fait les choses simplement, bouge peu, chante bien, est parfaitement habillée, très présente et servie par une scénographie élégante.
Elle nous touche aussi par son humilité, sa timidité et son audace.

Dans l'absolu il n'y a rien à redire, les chansons sont bonnes, la fille est parfaite, la production est classieuse.
"Les collines" est un tube entêtant, "A coeur fendre" une pure merveille pop, "Fille difficile", titre que l'on trouve hérité de Moroder, enivrant.
Que demander de plus?

Nous aimons Alizée voilà tout.