vendredi 25 avril 2008

Pierre Eugène admirateur du Madison

Casablanca, la nuit, le 25 avril 2008
Chers Buvez,

Je ne peux vous appeler autrement que par ce nom court, ce sur-nom qui me plaît, cette sorte d’impératif, de bonne humeur communicative, injonction joyeuse d’un amusement qui ne demande qu’à être participé. Le Madison de Buvez Madison s’est évanoui, passé du côté de l’inconscient. Rechercher l’inconscience, une envie d’être porté par quelque chose de plus impérieux (main de fer et gant de velours) c’est pas ça, l’envie de la danse ?

Tourner, se retourner, sur une piste de danse plutôt que dans un lit, quelle idée de sortir en boîte ! N’est-ce pas un peu magique, un peu effrayant de réunir des gens qui ne connaissent pas dans un lieu qui leur est étranger, pour les faire évoluer, bouger, sur des musiques inconnues d’eux ? Cette ambiance que vous créez à chaque fois est moving. J’aime ce mot anglais aux deux sens : bouger et éprouver des émotions, car c’est bien la même chose. Danser, c’est produire, se produire dans un espace, et reproduire ainsi des figures bien pareilles aux émotions intérieures. C’est dire une forme de vérité sur soi-même, plus vraie sans doute qu’elle n’a jamais de retour : on danse tout inconscient de soi. Cette chose incontrôlée, cette émotion participe d’une sorte de politesse de soi-même : « je me dévoile à vous sans fracas, avec grâce, vous avez le droit de me voir, je vous l’offre ». Alors que partout le regard est interdit, inconvenant, dans une boîte il est joué. La danse apprend une forme d’intelligence, qui est, selon ma phrase fétiche de Roland Barthes, « l’art de penser aux autres ».

Serge Daney se définissait comme un passeur, il était critique de cinéma. Vous qui passez des disques, passez bien plus que de la musique. Chaque petit morceau chante son utopie, celle d’un temps révolu, des années Sagan à celles d’Edwige et du Palace. Votre intelligence est une intelligence du décalage, du saut. Les musiques sont drôles, plaisantes, mais c’est leur succession qui fabrique le charme. Saut dans le temps des époques rêvées, où nous imaginons des gens tous pareils à nous dansant plus ou moins adroitement dans ce qu’ils espéraient être leur époque, qu’il ne comprenaient et ne maîtrisaient sans doute pas plus que nous la nôtre.

Nous sommes des ombres dans des habits de fêtes, ces habits désuets qui ont perdu tout statut, qui ne représentent plus rien et qui, déchus, nous offrent une magnifique liberté d’apparence. Nous ne sommes pas en représentation, juste en présentation : celle des premiers échanges, bêtement matériels et primaires, frontaux. Et chaque morceau nous lance et nous relance bien vifs parmi les spectres, et pourtant revigoré. On boit le passé. Ces chansons très douces épanchent nos cœurs trop secs, salis par les lassitudes du jour, les arrogances des pouvoirs et du travail. Avis à ceux qui ont peur de sortir en semaine, en boîte on ne se fatigue pas, on respire enfin. Car les mouvements de danses sont de pures dépenses, qui n’ont d’autres but que de nous prouver vivants, uniques.

L’utopie, ce sont ces battements de cœur sur une mesure, cet épanchement à la fin d’une onde, ces minuscules soupirs de bonheur. La joie de pouvoir les ressentir en groupe et les montrer dans un enthousiasme communicatif, faire des bonds et des glissements à l’intérieur d’une foule, c’est aussi prendre conscience qu’on ne peut être heureux qu’au creux de quelque chose. On est pas intelligent tout seul, on est pas beau face à soi, on est pas, seul. Vous avez inventé un espace où l’on voyage, où l’on peut s’épanouir hors de tout pouvoir, où le signe n’est jamais sûr et la vie toujours rêvée. Une liberté de la nuit, une communauté de plaisir.
Amitiés,
Pierre

lundi 21 avril 2008


Buvez Madison vient de recevoir le nouvel album de Madonna.
Notre enthousiasme est moins débordant qu'à l'époque de Confessions on a dancefloor.
Un album sans grosses surprises, destiné au marché américain.

jeudi 17 avril 2008

Buvez Madison à Barcelone


Alors que nous visitions notre amie Maria-Dolorès dans notre Bar à cocktail préféré de Barcelone ( dont nous tairons le nom pour ne pas que les gens s'y ruent), le chanteur d'Astrud nous a rejoint et nous a donné le cd de son autre groupe HIDROGENESSE : BESTIOLA.

Evidemment ça n'est pas sorti en France, et ça ne sortira probablement jamais, en tous cas on vous fait découvrir un des titres ici:

http://www.zshare.net/audio/1068888221376661/

dimanche 13 avril 2008

Buvez Madison est nostalgique d'une époque télévisuelle civilisée

Buvez Madison vous recommande Nancy Mitford


« Je sais désormais que je ne pourrais plus supporter de vivre ailleurs qu’à Paris », écrivait juste après la guerre à son ami Evelyn Waugh l’aînée des excentriques sœurs Mitford (1904-1973). Si ses oeuvres sont mondialement célèbres, beaucoup de ses lecteurs ignorent que Nancy vécut dans la capitale française de 1948 à 1966, puis à Versailles jusqu’à sa mort. Elle publia régulièrement dans divers journaux anglais des chroniques sur la vie parisienne et les Français en général, distillant au fil de la plume autant de causticité que de tendresse - le tout épicé par le gène Mitford, c’est-à-dire l’humour.
À sa francophilie naturelle s’ajoutaient ses sentiments contrariés pour le gaulliste Gaston Palewski. Afin de supporter les absences du politicien, Nancy ne consacrait pas toutes ses heures parisiennes à la seule rédaction de ses romans et biographies : elle menait une vie mondaine et culturelle intense, méditait sur le vrai chic, observait avec autant d’attention les concierges de Paname que les académiciens français.
Beaucoup des thèmes évoqués dans ce recueil d’inédits sont d’une étonnante proximité - ainsi la cuisine des prix littéraires ou les embouteillages parisiens -, et le livre s’achève sur un journal de mai 1968 qu’on dirait tenu par une ethnologue britannique en pleine jungle.
Une Anglaise à Paris | Nancy Mitford
Genre : Littérature anglaise
Collection : Documents Payot
Traduit par Jean-Noël Liaut

Buvez Madison aime Anna Higgie


Buvez Madison a toujours aimé les illustrateurs et vient juste de découvrir par hasard le travail remarquable d’Anna Higgie qui a su, entre autres, croquer la sublime comparse des Madison, la délicieuse comédienne Lucie Muratet.
Nous vous invitons donc a découvrir son travail via son site: //www.annahiggie.com

mercredi 2 avril 2008

M fait la une de ELLE USA aussi

M backstage ELLE USA

mardi 1 avril 2008

M dans ELLE


Grosse présence médiatique pour la chanteuse préférée de Hugues et Buvez Madison réclame le même attaché de presse!
En tout cas la série photo dans ELLE est assez réussie et après une vingtaine d'écoute, le single "4 minutes" n"est pas si mal...